Description
Le 19 juin 1940, premier jour de l’Occupation allemande de Camaret, trois officiers se rendent à l’Hôtel des Pois (actuel Centre Apas) pour y installer la Kommandantur. Ils prévoient de transformer le café en bureau, et l’hôtelière, contrariée par ce qui allait bousculer ses habitudes, ose timidement : « Si ces messieurs pouvaient plutôt s’installer au salon… » La réponse fuse, impérieuse : « Impossible Madame, c’est la guerre.»
Cette demande un peu naïve exprime bien les incertitudes d’alors : peut-être qu’en se poussant un petit peu, on arrivera sans trop de dégâts à cohabiter ?… D’autant que les Occupants se montrent courtois et affirment que, dans quelques semaines, après avoir vaincu l’Angleterre, ils rentreront chez eux, Hitler l’a promis…
Mais ils restent. Il va donc falloir résister.
Résister aux directives imbéciles, à la disparition des bretelles, à l’odeur du savon parfumé au congre, à l’enrichissement outrageant, à l’envahissement des doryphores, au régime 100 % patates, à l’obsédant raffut de l’aviateur qui perfectionne son pas de l’oie dans la chambre, à la tentation de la dénonciation…
Entre sourire et rage, émotion et effarement, vous découvrirez ce qu’a été le quotidien des Camarétois pendant l’Occupation dans cette passionnante chronique véridique, fruit de deux ans de travail.
Basée sur des documents inédits et les résultats d’une enquête effectuée auprès de 300 personnes (dont 80 témoins camarétois), elle est présentée sous la forme d’un journal, celui de Jean Le Joly, du Kermeur.
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